Bondpartners : bénéfice en baisse sous l’effet défavorable des devises. Un dividende de 25% sera proposé aux actionnaires.

Le chiffre d’affaires s’est maintenu à des niveaux historiquement élevés. Les produits et les évaluations comptables des actifs de la Société ont toutefois brutalement pâti du renforcement du franc suisse. La solidité des fonds propres demeure consistante.

La société mère affiche un profit net en baisse de 35% à CHF 1,8mio (vs un gain de 2,75mio en 2009) et le Groupe enregistre un gain de CHF 2,25mio (vs +3,4mio).

Le total de bilan statutaire atteint 121,9mio (-23%), essentiellement suite au recul des avoirs et engagements auprès des correspondants. Il est composé à raison de 92% d’actifs circulants, à savoir cash et créances sur les banques (CHF 55mio), créances sur la clientèle (CHF 3,5mio) et portefeuilles titres (CHF 54,8mio).
Sur le plan des fonds propres individuels, leur total s’établit à CHF 52mio (-0,5%). Quant aux correctifs de valeurs et provisions, ils se montent à CHF 23,2mio (-10,5%) suite à dissolution en faveur du compte de résultat.

Sur une base consolidée, les actifs circulants s’établissent à 113,5mio. Les capitaux propres atteignent, quant à eux, CHF 80mio (-4%). A ce sujet, les réserves pour risques bancaires généraux ont reculé de 7,5% à CHF 35mio et les réserves issues du bénéfice se montent à 37,2mio (+1%).

L’adéquation des fonds propres individuels de base (Tier 1) et celle des fonds propres complémentaires (Tier 1+2) s’élèvent respectivement à 24,7% et 37,1%.

Au chapitre des comptes de résultat, les produits des opérations d’intérêts s’élèvent à CHF 2,4mio (+18,5%) et ceux des opérations de commissions à CHF 1,7mio (+13%). En revanche, les produits des opérations sur titres (négoce et immobilisations financières) ainsi que les résultats de change et les évaluations des positions détenues en nostro ont été fortement pénalisés par la chute des devises contre franc suisse (CHF 2,2mio contre 12,6mio en 2009) et, dans une moindre mesure, par l’évolution décevante de certaines bourses.

Les récents développements, qu’ils soient géopolitiques, économiques ou écologiques, vont assurément accroître encore l’instabilité des marchés qui se relevaient, pour certains, péniblement de la crise. Il est dès lors difficile d’établir un pronostic pour 2011 tant les incertitudes sont nombreuses.

Contexte et perspective générale

La stabilité financière mondiale fut loin d’être assurée : marasme de la dette publique en zone euro, de l’immobilier aux Etats-Unis, chômage, systèmes financiers vulnérables, pressions inflationnistes dans les pays émergeants, spéculation excessive sur certains marchés. En bref les motifs d’inquiétude n’ont pas manqué. Et pourtant la croissance fut sans doute de retour, il est vrai de façon inégale et découplée. Les résultats des entreprises ont affiché souvent un redressement spectaculaire et les fusions-acquisitions ont repris à grand train. Toutefois les écarts de performances par secteurs d’activité sont restés importants, à l’instar des divergences entre grandes zones géographiques.

Marchés des capitaux : les taux ont continué d’évoluer à des niveaux planchers dans les pays développés, alors que les principales banques centrales poursuivaient leur politique monétaire accommodante, voire expansionniste. Dans cet environnement, la zone euro s’est singularisée, la disparité des situations accentuant la vulnérabilité des pays périphériques qui ont connu a contrario des niveaux de taux prohibitifs. Les pays émergeants, quant à eux, ont vu se multiplier les risques inflationnistes et les signes de surchauffe. Il s’en est suivi l’adoption de mesures plus restrictives, parmi lesquelles le rehaussement des taux.
Les obligations d’entreprises ont à nouveau affiché une meilleure performance que les emprunts d’Etat. Parmi celles-ci, les émissions à haut rendement se sont encore distinguées. La sélection de titres a été rendue plus ardue compte tenu du resserrement de la prime de risque et de l’allongement des durations. En outre, la liquidité a fréquemment fait défaut.

Changes : le franc suisse et le yen ont atteint des niveaux historiques en ligne avec les crises des dettes souveraines, les dévaluations compétitives et autres assouplissements quantitatifs qui ont défrayé la chronique. L’importante volatilité des monnaies, enhardie par la spéculation, s’est accompagnée de fortes envolées de certaines matières premières, plus particulièrement des produits de base. L’or et l’argent, autres valeurs refuges par excellence, ont franchi des sommets tandis que le pétrole reprenait l’ascenseur.

Marchés des actions: l’année a été marquée par une volatilité accrue et par une forte disparité tant en terme de places boursières, qu’à l’intérieur même des indicateurs. En Europe les indices ont affiché des performances en ordre dispersé, les pays émergeants ont continué sur leur lancée à l’exception de la Chine et aux Etats-Unis le bilan peut-être qualifié de solide. Entre grands secteurs, les valeurs défensives et financières ont accusé des retards importants alors que les valeurs cycliques profitaient du redémarrage de l’activité.

L’évolution discordante des bourses et surtout les mouvements contrastés de notre monnaie nationale ont eu des effets indésirables. Si, pour Bondpartners, les volumes traités sont restés à des niveaux élevés, le renforcement mémorable du franc suisse a eu des répercussions négatives sur l’évaluation des actifs et des produits exprimés en devises étrangères, BPL étant exposé aux changes en raison même de son activité de négoce et de sa détention de positions.

La structure du bilan de Bondpartners est restée stable, quand bien même son total a reculé. En effet, les actifs circulants représentent, comme par le passé, plus de 90% de la somme de celui-ci. Le montant global des provisions et réserves, sur une base consolidée, dépasse Fr. 81,5mio. Le surplus de couverture est toujours largement supérieur au total des fonds propres nécessaires selon l’Ordonnance sur les Banques et les capitaux de la Société garantissent amplement le respect des exigences et dispositifs prudentiels imposés par l’autorité de surveillance.

Le premier trimestre de 2011 ne s’est pas déroulé, jusqu’à présent, sous de meilleurs auspices. Aux problèmes récurrents des dettes souveraines, de l’emploi, de l’immobilier et des prix des matières premières, sont venus s’ajouter les révoltes arabes et le séisme japonais. Malgré ceci les marchés ont démontré une certaine résilience et semblent prêts à remonter la pente. Il reste que l’année, à ce stade, est difficile à prédire et qu’entre torpeur et soubresauts, les répercussions seront nuancées selon qu’il s’agit des opérations de négoce ou de la valorisation des positions.

Comptes et données chiffrées

Comptes individuels au 31.12.2010:

AU BILAN

Une diminution du total de bilan qui s’établit à CHF 122,6 millions, soit une baisse de 22,5%, principalement attribuable au recul des avoirs et engagements auprès des correspondants (amenuisement des opérations encore ouvertes en fin d’année).
En ce qui concerne les actifs, les liquidités additionnées aux avoirs en banques à vue et à terme s’élèvent à CHF 43,7 millions (-2,5%). Les créances sur les banques ont régressé de 48% à CHF 39,8 millions suite au recul mentionné plus haut des avoirs auprès des correspondants. Les créances sur la clientèle et les contreparties non bancaires ont diminué de 6% pour atteindre CHF 3,5 millions.
Dans le cadre des positions détenues pour propre compte, le portefeuille de titres destinés au négoce a progressé de 5% à CHF 41,7 millions et celui d’immobilisations financières a reculé de 18% à CHF 13 millions, le total de ces deux postes avoisinant CHF 55 millions (-2%). L’actif circulant se ramène à près de CHF 113 millions (-24%) représentant 92% du bilan, alors que l’actif immobilisé, constitué pour une grande part de deux bâtiments propriété de la société, s’établit à près de CHF 9mio.
Pour ce qui est des passifs, les engagements envers les banques (transactions pendantes avec ces dernières à mettre en parallèle avec les avoirs auprès des correspondants) s’élèvent à CHF 9,3 millions (vs 43,5mio en 2009) toujours pour la même raison évoquée plus haut (opérations pendantes en fin d’année). Sur le plan des engagements envers la clientèle (total CHF 37mio, + 7%), les comptes courants créanciers à vue, hors établissements non bancaires, s’établissent à CHF 31 millions (+7%) et les autres engagements (hypothèques) à CHF 2,9 millions (inchangé).

Le total des correctifs de valeurs et provisions a diminué de 11% à CHF 23,2 millions. Les réserves pour risques bancaires généraux sont inchangées à CHF 11,4 millions ainsi que la réserve légale générale (CHF 2,75mio). Les autres réserves, y compris celle pour propres actions, atteignent CHF 30 millions (+3%). Le total des fonds étrangers s’inscrit à CHF 46,3 millions (-41%) et celui des fonds propres individuels à CHF 52 millions (-0,5%) soit 42,5% du bilan individuel.
Les standards prudentiels préconisés par Bâle II sont largement remplis : le ratio de solvabilité de base (Tier 1) est de 25% et le ratio étendu aux réserves latentes (Tier 1 + 2) est de 37%. Les fonds propres pris en compte, sur base individuelle, s’élèvent à CHF 68mio et les fonds propres nécessaires à CHF 16,4mio.

AU COMPTE DE PROFITS ET PERTES

La société mère publie un profit net de CHF 1,799,376.- (-34,5%). Le total des produits ordinaires s’établit à CHF 6,4 millions, y compris résultat de change, alors qu’en 2009 il atteignait CHF 16,4mio. Cette contre-performance est largement attribuable à la baisse substantielle des devises contre franc suisse qui a eu un impact notable sur l’estimation comptable des avoirs cash et titres de BPL. Les résultats des opérations sur titres (transactions et évaluations liées aux portefeuilles de négoce et d’immobilisations financières, résultat de change inclus) atteignent CHF 2,2mio (2009 : CHF 12,6mio) pour le même motif, les volumes restant toutefois soutenus à l’instar de l’exercice précédent.
D’autre part, le résultat des opérations d’intérêts s’inscrit en hausse de 18,5% à CHF 2,4mio malgré un environnement de taux toujours très bas et le résultat brut des opérations de courtage progresse de 13% à CHF 1,7mio.
Le total des charges d’exploitation est inchangé à CHF 6mio. La charge d’impôt, quant à elle, s’établit à CHF 0,5mio (-44%). Le bénéfice brut s’inscrit donc à CHF -0,45mio (vs +9,5mio en 2009). Enfin, sur le plan des produits extraordinaires, un montant de CHF 2,8 millions a été dissous au profit du compte de résultat.

Comptes consolidés au 31.12.2010:

A l’instar des comptes présentés statutairement, le total de bilan consolidé a régressé de près de 23% pour atteindre CHF 122 millions. Généralement les chiffres sont très similaires à ceux de la maison mère par le jeu des écritures d’élimination. L’actif circulant s’établit à CHF 113,6mio (-24%), soit 93% du bilan et les fonds étrangers à CHF 41 millions (-43,5%). Les capitaux propres du groupe s’élèvent à CHF 80 millions (-4%) à savoir 65,5% du bilan. A ce sujet il convient de rappeler que les propres actions détenues par la Société sont portées en déduction des fonds propres (CHF -4,2mio). Le bénéfice net publié atteint CHF 2,25 millions (-33,5%) et le bénéfice reporté au bilan s’établit, quant à lui, à CHF 6,4 millions.

Toujours au sujet des comptes consolidés, on peut relever que Bondpartners International (Gibraltar) Ltd a clôturé 2010 sur un gain net de GBP 0,36mio (-10%). Le total du capital et des réserves de cette filiale atteint GBP 5,2mio (+7,5%).

Tableau des chiffres annuels au 31.12.10/31.12.2009
(Comptes révisés selon normes DEC/FINMA)

Compte de résultat consolidé

31.12.2009 (CHF)

31.12.2009 (CHF)

Résultat des opérations de trading (opérations/valorisations des portefeuilles
de négoce et d’immobilisations financières, à l’exclusion des intérêts et dividendes)
5.172.538,- 11.626.118,-
Résultat de change (3.121.073,-) 1.167.776,-
Résultat des opérations de commissions 2.012.781,-  1.918.581,-
Résultats des opérations d’intérêts (net) 2.244.287,- 1.917.629,-
Total des charges d’exploitation (6.104.611,-)  (6.093.213,-)
Bénéfice brut 13.085,-  10.422.543,-
Produits extraordinaires 2.868.528,- 5.000,-
Charges extraordinaires 0,- 5.964.357,-)
Bénéfice net 2.257.480,- 3.385.842,-

Bilan consolidé

31.12.2010 (CHF)

31.12.2009 (CHF)

ACTIFS

Liquidités et créances sur les banques 55.289.658 89.729.180,-
Créances sur la clientèle 3.511.054 3.751.637,-
Portefeuille de titres destinés au négoce 45.938.772,- 43.993.171,
Immobilisations financières 8.833.182,- 11.900.180,-
Immobilisations corporelles 8.011.400,- 7.998.500,-

PASSIFS

Engagements envers les banques 9.336.005,- 43.550.650,-
Engagements envers la clientèle 31.524.357,- 28.647.364,-
Comptes de régularisation 965.651,- 1.976.969,-
Réserves pour risques bancaires généraux 34.979.816,- 37.857.267,-
Propres titres de participation (4.246.000,-) (4.118.215,-)
Réserves issues du capital 4.243.393,- 4.075.186,-
Réserves issues du bénéfice 37.225.751,- 36.772.497,-

TOTAUX

Total du bilan 121.879.142,- 157.846.783,-
Total actif circulant 113.572.666,- 149.374.168,-
Total fonds propres 79.960.440,- (*) 83.472.577,- (*)
(*) à l’exclusion de la réserve pour propres actions

Note à la rédaction : Ce communiqué est diffusé le 01.04.11, hors des heures d’ouverture de la Bourse Suisse, afin de respecter les principes de publicité événementielle issus du Règlement de cotation émis par celle-ci. Pour le surplus il a été envoyé un jour ouvrable auparavant au SIX Swiss Exchange.

A propos de Bondpartners : BPL est une société financière suisse fondée en 1972 à Lausanne, dont les activités s’articulent autour de trois axes principaux : le commerce interprofessionnel de titres, l’entretien et l’animation de marchés, et l’exécution de transactions pour compte de gérants indépendants. Elle est autorisée et surveillée par la FINMA en sa qualité de négociante en valeurs mobilières.

Contact :
Christian Plomb, président exécutif du CA de Bondpartners SA
Tél.: +41 21 613 43 43
E-mail: christian.plomb@bpl-bondpartners.ch